Auteur : Nicolas Esse
Edition : Baudelaire
Parution : 2009
Quatrième de couverture :
« Madame Mortensen. Frank regarde cette silhouette fragile avec douleur. Il doit y avoir une erreur. Il s’agit au plus de Mademoiselle Mortensen. Ou les autorités politiques et religieuses ont fait une exception. Cette feuille translucide n’est certainement pas en mesure de supporter le poids d’un mari soucieux de ses prérogatives conjugales. Comment peut-on à ce point s’égarer et déchoir ? Passer en quelques années de la lumière crue des projecteurs aux sous-sols tristes remplis de machines d’entraînement pour se retrouver à midi devant une post-adolescente pas plus large qu’un fil de fer ? C’est la chute finale. »
Mon avis :
Je lis ce roman dans le cadre d'un partenariat entre les éditions Baudelaire et Livraddict.
En ouvrant ce roman je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. La quatrième de couverture, qui est un extrait du roman et non un résumé, ne donne pas beaucoup d'indication sur le thème du roman. Je vais donc commencer par vous dire un peu de quoi ca parle.
Tout commence en Afrique Septentrionale où Célestin Waomé s'est autoproclamé président du pays. Waomé souhaite installer dans son palais des appareils de musculation très haut de gamme. Le problème c'est que le Président américain a décidé d'un embargo contre ce pays. Il va donc passer un accord avec une association humanitaire pour obtenir ces machines en contournant l'embargo. Stina Mortensen, de l'association Terre d'Exil va prendre contact avec le chef de vente de CardioStrength, Frank Mortensen. Frank va se rendre en Afrique avec Stina pour installer les machines et va découvrir un camp de déplacés internes.
Ce roman nous fait découvrir l'horreur de ce camp de déplacés internes. Certaines scènes m'ont vraiment choquée.
Les personnages sont très intéressants.
Frank était un excellent joueur de football, un des meilleurs de son pays. Sa carrière va s'arrêter suite à une erreur lors d'un match important. C'est comme ca qu'il va se retrouver à vendre des appareils de musculation. J'ai bien apprécié la façon dont l'auteur a décrit la relation de Frank avec son père, qui le considère souvent comme un raté.
Stina est une jeune femme très investie dans son association humanitaire.
La relation entre Stina et Frank m'a beaucoup plu. Ils sont très différents l'un de l'autre. Stina va lui faire découvrir les camps de déplacés internes.
Et Célestin Waomé, le dictateur fou, complétement obsédé par des machines de musculation qu'il est prêt à échanger contre des vies humaines. Ce personnage est totalement irréaliste.
J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture. Ce roman mêle habilement humour, ironie, sérieux...
Les hommes préfèrent les guerres est le premier roman de Nicolas Esse. J'espère en découvrir bientôt un autre aussi bien que celui là. C'est un énorme coup de coeur.
Je remercie les éditions Baudelaire et Livraddict pour cette excellente découverte. C'est un livre que je n'aurais choisi toute seule.
Pour finir je vous cite une réplique qui m'a particulièrement marquée. J'imagine très bien une personne de mon entourage dire quelque chose dans ce genre. Ceux qui me connaissent personnellement sauront de qui je parle. Page 93, le père de Frank à Frank :
"Frank, évite de me prévenir si jamais tu fais un fils un jour. En matière de raté, tu couvres facilement deux générations."
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