mardi, février 09, 2010

Les poissons ne connaissent pas l'adultère


Auteur : Carl Aderhold
Edition : JC Lattès
Parution : 2010

Quatrième de couverture :
Il a suffit d'un cadeau d'anniversaire loufoque pour que, la veille de ses quarante ans, Julia éprouve le besoin d'échapper à sa vie de femme mariée, de mère, de caissière et saute dans le premier train pour Toulouse. Comme par contagion, tous les passagers qu'elle croise sont eux aussi emportés : Colette, la vieille dame, amoureuse de deux hommes ; Germinal, le contrôleur, l'éternel dragueur ; une formation de choristes rock'n roll...Et surtout Vincent, chercheur et spécialiste des bestiaires médiévaux, qui se rend à un colloque en compagnie de sa femme." Les poissons ne connaissent pas l'adultère", écrit l'un des auteurs qu'étudie Vincent. Mais les héros de ce magnifique Paris-Toulouse ne sont que des humains...
Dans ce voyage de toutes les fantaisies, Julia va tenter de renouer avec une vie plus juste, plus légère, plus libre.

Mon avis :
J'ai lu ce livre dans le cadre de la dernière opération Masse Critique de Babelio, c'est la première fois que j'y participe. Ce roman m'a tout de suite attirée à cause de son titre qui m'a beaucoup intriguée, je suis très contente de l'avoir reçue.

Pour ses quarante ans, les amies de Valérie lui offrent un relooking. Ce cadeau particulier va changer la façon dont elle se voit et dont les autres la voient. Un matin, au lieu d'aller travailler, Valérie décide de partir, elle prend un train pour Toulouse pour retrouver sa cousine. C'est dans ce train que se déroule l'action. Valérie se fera appeler Julia, en référence à l'actrice Julia Roberts.

Julia va faire la connaissance de plusieurs personnes dans ce train et nous allons suivre leurs aventures dans ce voyage hors du commun : Aude et Nicolas, Muriel et Vincent, deux couples qui se rendent à un colloque ; Colette, une dame de soixante quatorze, amoureuse de deux hommes et qui dans sa tête a 50 ans de moins ; Germinal, le controleur qui applique strictement le reglement ("un jour vers Limoges, il a fait payer un billet pour son rat à un jeune punk stupéfiat", page 47) ; Jean-Pierre, le dragueur et bien d'autres encore. Tout comme Julia, ces personnes vont se remettre en question, se métamorphoser et ce voyage va changer leur vie.
Je me suis attachée à tous ces personnages, certains m'ont attendrie, j'en ai détesté d'autres, certains m'ont fait rire, aucun ne m'a laissée indifférente.

L'intrigue est bien rythmée, l'histoire avance vite, comme le train. Pour Julia chaque gare où le train passe est un pas de plus vers la liberté.

J'ai passé un excellent moment dans ce Paris-Toulouse, j'aurais aimé qu'il dure plus longtemps. Je vous recommande à tous cette lecture et je remercie Babelio et JC Lattès pour cette excellente découverte.

"Les poissons qui la peuplent sont innombrables, même si Pline l'Ancien n'en compte que 144 variétés. Mais aucune espèce ne peut s'unir à une autre, à la différence du cheval avec l'ânesse. Les poissons ne connaissent pas l'adultère." Page 95

"Seule Julia placée en face d’elle remarque la petite lueur espiègle dans les yeux de Colette, derrière ses lunettes aux verres épais. L’ironie passe souvent inaperçue chez les vieux, sans doute parce que, leurs traits affaissés ne manifestant plus que des expressions en demi-teinte, on les pense indifférents. Peut-être aussi parce qu’au fil du temps leur ironie s’est émoussée jusqu’à ‘être plus qu’une tendresse malicieuse - semblables en cela aux spectateurs qui, connaissant la fin de la pièce, se prennent de sympathie pour les personnages." Pages 59-60

1 commentaires:

Nathalie a dit…

Ca fait plusieurs commentaires positifs que je lis sur ce livre, ça devient intéressant :)